Septembre 2024 : ouverture de l’option Voile au Lycée professionnel maritime de Ciboure-Pays basque
L’article de Céline Arnal, journaliste France Bleu Pays basque :
"Il n’en existe que 12 en France. Ils sont méconnus, pourtant leurs élèves trouvent du travail sans difficulté une fois leur diplôme en poche. Le lycée professionnel maritime de Ciboure Pays basque voit son effectif augmenter chaque année et compte aujourd’hui une centaine d’élèves de la seconde à la terminale ; la rentrée scolaire ayant été marquée par l’ouverture d’une nouvelle classe de seconde. Mais le lycée étoffe aussi son offre de cursus et propose depuis la rentrée 2023 une nouvelle spécialité : la voile. C’est au Pays basque, donc, que sont formés les skippers de demain.
Les profils de la nouvelle promotion sont divers. Léni est Parisienne, Moetai est Guadeloupéen, Gustaw est Franco-polonais. Tous les trois sont venus à Ciboure par choix. Moetai par exemple n’a pas hésité à traverser l’Atlantique pour suivre cette formation et avoir les notions techniques pour la navigation. "Les cartes, les relevés des points, faire des points sur une carte, le GPS, naviguer, mieux apprendre le vent et la mer. Et l’astronomie aussi. Pouvoir naviguer avec les étoiles et tout ça sans moyens, sans appareil électronique".
Léni, Moetai et Gustaw ne cachent pas leur sourire quand ils parlent de la semaine passée à bord du voilier-école " le Français" fin septembre. Ils sont allés de Brest à Bordeaux. Pour Léni, naviguer sur un voilier, c’est simple : " C’est la liberté. Quand on est sur terre, j’ai l’impression d’avoir tous les problèmes du monde sur les épaules et dès qu’on est dans l’eau, bah tout s’envole. On pense qu’au vent, à la houle, à comment ça se passe". Gustaw est tout aussi poétique : "Moi j’apprécie la voile parce que c’est un silence sur l’eau. On entend aucun bruit, il y a juste la mer, le bateau et nous … Il y a juste la météo parfois qui vient interrompre ce silence. Mais voilà".
La voile, une spécialité qui peut attirer les futurs skippers de plaisance mais pas que, explique Jérôme Jacques, le directeur du lycée, Il y a aujourd’hui une réelle dynamique de développement de la filière des navires de commerce à voile. "Aujourd’hui, on parle de propulsion vélique, ça permet à la fois de moins polluer et de gagner du temps et de l’argent. C’est le nerf de la guerre, l’argent. Là, on consomme moins de carburant, voire pas du tout de carburant. Ça permet d’envoyer sur l’eau des navires beaucoup plus propres.
De jeunes passionnés arrivent donc au Lycée, de quoi satisfaire son directeur Jérôme Jacques. Il n’est pas si facile de changer les idées reçues sur les métiers de la mer. Il le reconnaît : "C’est comme certains métiers de l’industrie, à un moment donné, ça a pu être pénible. Aujourd’hui, ça s’est modernisé. Il y a beaucoup de choses qui viennent aider sur les bateaux, que ce soit la technique, l’intelligence artificielle ou autre qui permettent de pouvoir offrir des métiers à la fois attractifs et avec beaucoup moins de pénibilité. Aujourd’hui, dans le milieu maritime, on a des exemples d’anciens élèves qui nous expliquent qu’ils arrivent à quitter un travail le vendredi, à retrouver un travail le lundi sur un autre bateau.
Outre la centaine d’élèves de la seconde à la terminale, un millier d’adultes se rend chaque année au lycée dans le cadre de la formation professionnelle, notamment pour suivre les renouvellements agréments".
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